Violences subies
Dirigeant des institutions repérées, Mathilde Monnier a donné de Montpellier à Pantin. Elle revient à son coeur de métier, la création, avec « Black Lights », de belle facture. Partant de dix textes de la série « H24 » diffusée sur Arte, elle met en scène huit femmes pour dire les violences subies.

Monnier n'illustre jamais, préférant le décalage entre le geste et la parole. De l'invective lâchée dans la rue au viol, « Black Lights » se fait l'écho d'un monde et de ses pièges. Ici, la danse traverse le haut du corps, les mains se baladent trop bas, les courses s'épuisent. Mathilde Monnier n'avait pas été aussi inspirée depuis « El Baile », découvert en 2017 à Buenos Aires.

« Black Lights » fera ensuite étape au Festival d'Avignon. Quant au public montpelliérain, il attend avec impatience le Tanztheater Wuppertal et la reprise de « Palermo Palermo » de Pina Bausch. Vous avez dit chef-d'oeuvre ?


Par Philippe Noisette
Publié le 24 juin 2023 à 15:00
https://www.lesechos.fr/weekend/spectacles-musique/le-mouvement-au-pluriel-a-montpellier-danse-1955664