LE MONDE - 14 décembre 2002
Mathilde Monnier, en pleine période surprenante, vive, renouvelée, s'inspire du Lenz de Büchner pour cette création sous le signe du déplacement physique, de la déambulation mentale. La marche comme méthode d'oubli du monde et de soi-même. Comme possibilité aussi de se reconquérir. A l'inverse de ces chorégraphes qui marchent pour de vrai dans la nature et les paysages, Mathilde Monnier tentera dans Déroutes (le bien nommé) de donner à voir et à défiler à partir du seul espace de la scène en mettant en mouvement 13 danseurs dans la scénographie d'Annie Tolleter et sur une musique d'eRikm. On se fera un plaisir à se laisser dérouter, dans tous les sens du terme, et au-delà.