La chorégraphe Mathilde Monnier accompagne cinquante jeunes artistes pendant quinze jours au Festival d'Avignon : au programme, des spectacles, des rencontres et de la création.
Avec
Mathilde Monnier Chorégraphe
Le temps du festival est propice à toutes sortes de projets qui viennent s’enraciner à Avignon et qui profitent de l’écosystème culturel éphémère qui vibre chaque mois de juillet. Cette année pour la première fois, cinquante artistes de toutes les disciplines viennent s’interroger ensemble sur ce que transmettre veut dire. Comment peut-on transmettre le spectacle vivant, qui par définition, n’est pas réductible à des mots, ni même à des captations ? Quelles traces laissent les spectacles dans les corps des spectateurs ? Que reste-t-il des moments partagés de part et d’autre de la scène? Questions délicates, souvent abordées sur leurs bords poétiques, mais ici c’est de façon très concrète que ces jeunes artistes se frottent à l’invisible.
« Transmission impossible » est le nom du programme porté par la chorégraphe Mathilde Monnier.
En présentant ce projet, Tiago Rodrigues affirmait que toute transmission est une recréation.
À l’instar de Boris Charmatz et de son travail pour transmettre les œuvres de Pina Bausch, les artistes fraichement diplômés et pour la plupart boursiers de la fondation Hermès semblent nous souffler que tout spectateur est aussi co-créateur de l’œuvre qu’il regarde.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-son-d-avignon/festival-d-avignon-le-spectateur-comme-createur-3135261
Publié le 18 juillet 2025