Vide et plein d'une bulle de savon
 
Un énorme nuage de mousse sur le plateau se forme tandis que le public prend place, sans trop s'en rendre compte, puisqu'aveuglé par les spots. 
Plongé dans l'obscurité, il découvre une jeune femme assise face à cette baleine blanche, comme regardant la mer. L'image est belle, et elle dure, comme aime à faire démarrer ses spectacles notre chorégraphe.
Le mouvement de la masse de bulles est d'abord imperceptible, puis se découvrent à l'intérieur trois danseurs évoluant dans des mouvements de vagues venant parfois recouvrir la quatrième. Soudain, une explosion : la matière retombe en neige sur le plateau, et c'est ce moment que gardera en mémoire le public. D'autant qu'avant de retrouver son rythme, Soapéra traversera une passe difficile  que tout le monde s'accorde à trouver un peu longue. Le vide de la bulle, qui retrouve pour autant de sa consistance pour un final aux sonorités néo-punk où les rapports entre les danseurs se trouvent conditionnés par un plateau blanc figurant une étoile.
Au final, une création qui aurait gagné en légèreté ce qu'elle aurait perdu en durée. L'éphémérité d'une bulle de savon.

Aurélia HILLAIRE
Direct Montpellier plus - 06/07/2010