Mathilde Monnier
City Maquette
23 oct.-24 oct. 2009
Paris 14e. Théâtre de la Cité internationale
Sur
un opéra de Heiner Goebbels, la pièce engage 60 amateurs de tous âges,
issus de différentes communautés, à se mouvoir sur la scène comme dans
une ville inventée. Une interrogation sur l'espace social, l'autre et
l'essence de la danse.
Mathilde Monnier
City Maquette
Horaire : 20h30
Durée : 1h
— Chorégraphie : Mathilde Monnier
— Musique : Heiner Goebbels
— Adaptation chorégraphique : Florian Bilbao
— Assistants à la chorégraphie : Lluis Ayet et Anne Lopez
— Scénographie : Annie Tolleter
— Lumière et direction technique : Thierry Cabrera
— Régie générale, son, vidéo : Marc Coudrais
— Régie plateau : Jean-Christophe Minart
— Interprète : avec la participation d'élèves de 6è du collège Alphonse
Daudet (XIVe), d'élèves du Conservatoire de danse de Paris, de danseurs
amateurs de hip-hop, d'un groupe d'arts martiaux chinois de
l'Université française.
Ils entrent sur scène, enfants, jeunes, vieux. Ils n'ont pas du tout
l'air de danseurs et ça se voit. Cette foule diverse et déplacée,
réunie sur le plateau pour faire à eux tous un paysage urbain, est la
première image frappante de City maquette, une chorégraphie de Mathilde
Monnier sur l'opéra contemporain d'Heiner Goebbels, Surrogate Cities (1996).
Une « surrogate mother » c'est une mère porteuse. Une « surrogate city
», c'est donc peut-être une ville porteuse, une ville possible, une
ville dont quelqu'un, en quelque sorte, porte le rêve pour nous. Le
projet Monnier / Goebbels est d'ailleurs né de ce genre de rêve :
chaque année le Philharmonique de Berlin, sous la direction de Simon
Rattle, quitte sa coquille protectrice pour rejoindre les faubourgs de
Berlin. En 2008, Mathilde Monnier s'est vu confier la responsabilité de
ce projet des faubourgs.
Sur la partition complexe de Heiner Goebbels, savant collage où les
rythmes du rock, du jazz ou du blues s'emmêlent à des souvenirs
d'œuvres classiques et des accès de synthétiseurs, Mathilde Monnier
propose de réfléchir à la ville comme à un organisme vivant qui se
déploierait en modèle réduit sur l'horizontalité d'un plateau de danse.
Le plateau, c'est la ville mais telle qu'elle vit dans l'imaginaire de
ses habitants. Qu'est-ce qu'une ville pour des enfants ? Pour n'importe
quel groupe constitutif de l'espace social ? Comment s'y faire un
chemin, habiter, trouver l'autre et finalement danser avec lui ?