mort de rire

création 8.9 avril 1987 au théâtre municipal d'angers

 



Le plateau est dans le désordre d'une rigolade, comme une bouche qui se tord de rire. À première vue, c'est la mort qui est défiée par le rire. Mais en réalité, la mort n'est pas le sujet exact : de substantif défini, elle devient rapidement adjectif indéterminé.
Indéterminé. Nerveux. Mourir devient l'adjectif de rire.
Le rire a une vie de trés courte. Il peut rapidement disparaître et plus vite encore se gâter.
Dans la confusion entre provoquer et représenter le sourire, le travail et le sens du théâtre ont beaucoup de mal à survivre. Ils risquent d'y suffoquer. Ils peuvent se débattre inutilement jusqu'à  mourir, justement... pour avoir l'illusion de sauver ou de repousser le plus possible la fin du rire.
"Aussitôt que Dieu rit, sept dieux naquirent qui gouvernèrent le monde... À peine éclata-t-il de rire, la lumière apparut... Il éclata de rire une deuxième fois et l'eau apparut... Au septième jour de rire l'àme apparut." bruna filippi



durée 40 mn
chorégraphie mathilde monnier et jean-françois duroure
interprètes fabrice dasse, herman diephuis, joel luecht, elena majnoni, mathilde monnier et loïc touzé
scénographie béatrice scarpato
lumières éric wurtz
réalisation bande son christophe séchet
conception du tapis de scène annie tolleter
assistante valérie urréa
costumes corinne baudelot

coproduction centre de danse contemporaine d'angers . théâtre de la ville - paris . holland festival . de hexe . le grand huit - rennes . la maison de la danse de lyon . le festival d'automne à paris

Presse

La mort en dansant
Libération - 11/04/1987