Création festival montpellier danse 2008.
2.3.4 juillet 2008
Spectacle de et avec Mathilde Monnier & La Ribot
Lumière Eric Wurtz
Réalisation sonore Olivier Renouf
Collaboration scénique Annie Tolleter
Costumes Dominique Fabrègue assistée de Laurence Alquier
Production
festival montpellier danse 08, centre pompidou - les spectacles vivants / festival d'automne / théâtre de la ville - paris, centre de développement chorégraphique de toulouse / midi-pyrénées
culturgest lisbonne, la comédie de genève, mercat de les flors - barcelone, la ribot - genève
centre chorégraphique national de montpellier languedoc-roussillon;
Pour ce projet, La Ribot est soutenue par Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture et la République et Canton de Genève et de la Ville de Genève - Département de la culture
Gustavia est une pièce qui réunit deux artistes chorégraphiques aux parcours très différents, animées par de communes réflexions autour des questions du devenir de l’art et de la représentation en particulier.
Ce spectacle prend appui sur l’univers du burlesque classique. Le Burlesque classique possède des codes et des techniques qui lui sont propres et qui traversent à la fois le cinéma (Peter Sellers, Tati, Marx Brothers, Keaton, Chaplin, Nanni Moretti...) mais aussi la scène et la performance (Leo Bassi, Anna et Bernard Blume...) et les arts plastiques (Bruce Nauman...).
Techniques du renversement, du coup et de l’esquive, le burlesque est un art de la transformation de l’incompétence en compétence. Il permet de distinguer les héros burlesques des héros contestataires. Il surgit dans l’excès de parole comme dans son absence. Le burlesque du corps, lui, se niche dans la dépense gratuite, dans la répétition, dans l’accident. Ce qui est nécessairement lisible dans le burlesque est caché dans la danse, puisque cette dernière n‘est pas ou très peu comique par essence.
Gustavia est un nom de femme mais surtout un faux nom de scène. Gustavia tente de parler de grands sujets qui la dépassent, des sujets classiques intemporels : la femme, la mort, le théâtre, la représentation, se représenter, l’artiste. Le burlesque n’étant pas un genre, il offre un cadre à des pratiques, à des manières de penser et de faire. À travers une utilisation détournée des outils du burlesque, Gustavia tente de parler librement de son métier ; dérives, inquiétudes, catastrophes et bonheurs des rapports de l’art contemporain et de la vie.