Inspirée de faits réels, Black Lights est un spectacle-série-manifeste qui rend compte des violences faites aux femmes au quotidien. Cette création s’appuie sur une série choc intitulée H24 diffusée sur ARTE en 2021 sur une idée et une réalisation originale de deux cinéastes Valérie Urrea et Nathalie Masduraud.
Cette série met en scène 24 films courts et audacieux à travers 24 situations de la vie quotidienne d’une femme. Elle met en image ces 24 courtes histoires scénarisées qui proposent différents contextes de situations de violences quotidiennes faite aux femmes.
Parler, danser.
Le corps est mon sujet, le mouvement est mon objet. Je reste fascinée par la complexité de ce dont un corps en mouvement est capable : par la production d’une pluralité de sens et d’images, il produit de l’imaginaire, du politique, du sens, il est vecteur d’une immense possibilité allant du poétique au politique.
J’ai choisi de retenir 11 textes de ce recueil, simplement parce qu’ils sont chargés d’une histoire de corps, 11 autrices pour une seule communauté de plateau entre danseuses, chanteuses et comédiennes, 8 artistes au plateau qui porteront ces paroles à la fois sœurs, témoins, partenaires de jeu, mais aussi 8 artistes qui porteront un rythme commun à travers des figures de chœurs, de groupe, de soutien, de danse. Dans l’introduction du recueil, il y a cette phrase des deux réalisatrices : « n’hésitez pas à vous emparer de ces paroles, elles sont fortes, ce sont les vôtres », je prends au mot cette main tendue comme un appel à un spectacle pouvant s’inventer et donner une autre vie à ces histoires qui mettraient en lien directement ce que ces textes font au corps.
Une forme de relais pour dire encore, pour témoigner, pour continuer à poursuivre ce formidable coup de poing qui nous fait comprendre ces injustices.
- Mathilde Monnier -
Ce projet s’appuie sur 11 textes :
Alice Zeniter, 10 CM au-dessus du sol
Siri Hustvedt, Concerto N°4
Monica Sabolo, Fantôme
Lize Spit, Mon harceleur
Lola Lafon, Je serai reine
Fabienne Kanor, Terminal F
Agnès Desarthe, Le Chignon
Ersi Sotiropoulos, Je brûle
Blandine Rinke, Fan Zone
Niviaq Korneliussen, Under Control
Grazyna Plebanek, Ça, c’est mon corps
Et aussi
A côté de cette démarche de création, Mathilde Monnier souhaite associer un projet de rencontres régulières avec des femmes qui ont été elles même confrontées à des situations de violence. Elle propose de donner des ateliers autour du corps et du mouvement mais aussi de faire du lien avec les textes de cette série.
Ces ateliers ont comme projet de réhabilliter et de redonner une place au corps, au mouvement et à l’expression. A travers la danse et le mouvement mais aussi à travers une série d’exercices créatifs, il s’agit de se reconnecter avec son corps, de trouver de nouveaux champs créatifs qui permettent progressivement de changer ses représentations corporelles, de se projeter dans une nouvelle approche de soi.
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